JO PARIS 2024 : LES BELLES IMAGES DU BELEM VOGUANT AVEC LA FLAMME OLYMPIQUE à SON BORD

Cap sur Marseille ! À trois mois de l'ouverture des Jeux de Paris 2024, le Belem a largué les amarres samedi matin dans le port grec du Pirée avec à son bord la flamme olympique, attendue triomphalement le 8 mai dans la cité phocéenne. Dimanche, le trois-mâts a traversé le canal de Corinthe, qui relie la péninsule du Péloponnèse au reste de la Grèce.

«Une grande émotion», a confié le président du comité d'organisation des JOP, Tony Estanguet, au moment où le magnifique trois-mâts larguait les amarres. La veille, il s’était vu remettre la flamme au Stade panathénaïque d’Athènes, des mains du président du comité olympique hellénique Spyros Capralos. «Maintenant, nous allons (la) ramener en France avec ce bateau, le Belem, qui date lui aussi de 1896», année des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne. «Quelle fantastique coïncidence !»

Bâti en 1896, le vaisseau a bien failli disparaître plusieurs fois. En 1978, d'importants travaux de restauration sont entrepris, notamment au niveau de la coque, grâce à une souscription nationale lancée à l'initiative de l'Association nationale pour le sauvetage et la conservation des anciens navires français (ASCANF), à laquelle s'étaient associées les Caisses d'Épargne et la Marine Nationale. Classé monument historique en 1984, le bâtiment avait finalement été offert à l'État par les Caisses d'Épargne. Puis l'État en lui-même fait don à la Fondation Belem.

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150.000 personnes attendues à Marseille

Sous les yeux de quelques centaines de curieux, la coque d’acier s’est avancée sur les flots et a fait ses adieux au port du Pirée. Ayant gagné la mer, l’équipage a déployé plusieurs centaines de mètres carrés de voiles, Perroquets et Cacatois, Diablotins ou Marquises, comme autant d’ailes carrées et triangulaires d’un formidable oiseau marin. À navire d’exception, escorte d’exception. Après avoir quitté le port du Pirée, le Belem croisait aux côtés de la trière Olympias, une galère de combat antique propriété de la marine grecque. Derrière l’étrange attelage, 25 voiliers croisant dans leur sillage.

Le lendemain, le navire s’est engouffré dans le canal de Corinthe, promenant son vieux gréement entre les parois de plus de 50 mètres de hauteur de cet isthme artificiel qui relie le golfe de Corinthe et la mer Ionienne à la Mer Égée. Cette percée d'un peu plus de six kilomètres de long avait été creusée dans la roche au XIXe siècle avec la contribution de banques et d'ingénieurs français. Un moment rare pour les marins du Belem, mais aussi délicat du point de vue de la navigation. Dans ce passage étroit, mieux valait ne pas faire d’erreurs.

Chasseurs français et frégate italienne

Le Belem n’est pas seul dans son sillage. Il est escorté par le BSAM (bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain) Seine de la Marine nationale et a croisé le chemin de deux chasseurs Rafale Marine* déployé sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, actuellement en mission en Méditerranée dans le cadre de l’opération Akila. Le fameux trois-mâts a encore été salué par la frégate italienne Caio Duilio, qui paraissait bien imposante face au vieux gréement.

La flamme traversera tout l’Hexagone, visitant notamment les Antilles et la Polynésie française, jusqu'à Paris, où se déroulera la cérémonie d’ouverture des Jeux. Mais c’est à Marseille qu’elle touchera le sol français, amenée par le Belem. Quelque 150.000 personnes sont attendues pour accueillir le magnifique trois-mâts et son équipage dans la cité phocéenne le 8 mai prochain. Avant d'entrer dans le Vieux Port, le Belem paradera dans la rade accompagné de plus d'un millier de bateaux. Là encore, tout un symbole : Marseille, ou «Massalia», ayant été fondée vers 600 avant Jésus-Christ... par les Grecs !

* Le Rafale est produit par le groupe Dassault, propriétaire du «Figaro».

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