MATHILDE FAVIER DéVOILE UN BEAU LIVRE DéDIé à PARIS
Epicurienne, esthète, passionnée de mode et d'art de vivre, Mathilde Favier a fait de Paris sa ville de coeur. Fief natal où elle a grandit et affuté son goût, de son enfance passé sur les bancs de Lübeck jusqu'à aujourd'hui où elle dirige les relations publiques de la maison Dior. Tant et si bien qu'elle lui dédie, ce printemps, un livre, réalisé aux côtés de Frédérique Dedet et publié aux éditions Flammarion, le bien nommé: Mathilde à Paris.
Un ouvrage pour découvrir son monde où le raffinement et la qualité priment à travers une série d'adresses précieuses et de portraits d'amis. “J'adore cuisiner, bien manger. Je suis capable d'aller loin pour acheter la bonne baguette de pain. Ce livre est aussi une façon de me révolter un peu contre l'assiette carrée, la musique trop forte dans les restaurants, les mauvais vins… Paris c'est une ville sublime. Elle est romantique. Je voulais lui rendre honneur." Rencontre.
Paris dans les pas de Mathilde Favier
Pourquoi la Parisienne fascine autant?
Mathilde Favier. Parce qu'elle cultive une part de mystère. Il n'y a pas de recettes toutes faites pour en devenir une. Souvent ça la gonfle d'être à la mode, de suivre une routine... Elle résiste. Elle est un peu rebelle. Parisienne c'est une nationalité à part entière. On pourrait avoir un passeport.
Tes premiers souvenirs à Paris?
Mon école. L'institut de l'Assomption Lübeck où je portais un uniforme bleu marine et blanc. C'était assez sévère et pourtant, nous sommes nombreux a l'avoir fréquenté avant de travailler dans la mode.
Paris en trois mots ?
Raffinée, cultivée et ravissante.
Un plat typiquement parisien ?
Je pense tout de suite à ceux des bistrots : une sole meunière, une omelette au jambon, un poulet rôti avec des pommes de terre sautées… Une cuisine simple. Mais qui comme toutes les choses simples sont paradoxalement les plus difficiles à bien faire.
Une odeur propre à Paris?
Elle change selon les saisons. En automne, ce serait celle de la pluie sur l'ardoise des toits. En hiver, le feu de bois, le marron… Le jasmin au printemps et celle du chaud, du béton chauffé en été.
La meilleure adresse pour prendre un petit-déjeuner?
J'aime me rendre chez Maisie Café où j'ai mes habitudes. J'y commande un açai bowl aux fruits frais dont je suis sûre de la juste traçabilité. Sinon la boulangerie Copains pour qui j'ai réalisé le “cake de Mathilde” au matcha et chocolat noir saupoudré de graines de lavande (à découvrir en boutique le 24 avril).
Tes commerces de bouche?
La boucherie Hugo Desnoyer à qui je fais complètement confiance. La poissonnerie de la rue de la Tour qui propose une pêche durable. Pour les légumes je me rends rue d'Auteuil, chez Pierrot ou à la campagne le week-end. Et j'achète mon fromage chez Roland Barthélémy.
Où s'offrir des fleurs?
A Paris on a la chance de pouvoir faire confiance à de belles maisons comme Moulié ou Lachaume dont les fleurs sont superbes et présentées avec soin. Mais aussi Debaulieu ou Castor Fleuriste.
Une adresse où faire un beau cadeau?
Au Bain Marie mené par Aude Clément. Elle a un talent fou. Cela fait plus de trente ans que j'y fais des cadeaux. On y trouve des petites cuillères travaillées, des jolies théières, des assiettes en porcelaine. Sinon un pull de chez Alexandra Golovanoff.
Et pour flâner ?
La Galerie Dior. Le lieu est ludique tout en étant charger d'histoire. On y voit les ateliers, la connivence des mannequins cabine, les robes magnifiques que les actrices ont porté, celles de Monsieur Dior avec le muguet… J'aime beaucoup le Musée Picasso aussi. Sinon le Jardin des plantes, surtout à cette période de l'année. Autre option, s'il fait beau monter à bord d'un bateau mouche. Je ne l'ai pas fait pendant longtemps alors que c'est magnifique. Ou alors grimper à l'arrière d'un scooter, rien de mieux pour découvrir la ville.
Les restaurants où dîner?
De la même façon j'ai mes adresses habituelles. Pour moi, appeler un restaurant trois semaines à l'avance, devoir envoyer un message, rappeler, donner un numéro de carte bancaire… C'est un non radical, je raccroche. Aussi j'aime Le Voltaire. Ils me trouvent toujours de la place, même quand c'est compliqué. Le lieu est sympathique. On est accueilli avec une petite assiette de radis-beurre, l'ambiance est chaleureuse. J'aime également Jaïs. Mais il faut y aller pas trop tard sans quoi on se croirait au Club 55. Sinon j'aime beaucoup la lumière de Faubourg Daimant ou alors La Tour d'Argent. Ma grande découverte. La vue est spectaculaire et cela fait partie de ces restaurants où l'on célèbre encore des événements. La cuisine est délicieuse. Et plus récemment le nouveau Bar des Prés à deux pas de l'avenue Montaigne.
Une adresse beauté ?
J'en ai deux. Muse & Heroine, rue Charlot, pour faire le meilleur massage avec Mélinda. Mais aussi le soin Anti-jet lag du spa Dior du Plaza Athénée.
Qu'est-ce qu'on ne trouve qu'à Paris ?
Nos pâtisseries, nos sucreries, toutes ces gourmandises très françaises comme les violettes, l'Anis ou les praslines de Montargis. Nos hôtels, calmes, beaux, comme le Saint-James, Le Bristol l'été dans le jardin, le bar Hemingway du Ritz… Ou alors des petites culottes Petit Bateau en coton.
Tes projets ?
Un tome 2 est en préparation. Sinon de continuer de découvrir de nouveaux talents chez Dior. Je me souhaite d'avoir toujours autant de désir et de plaisir à prendre l'ascenseur le matin.
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