POURQUOI LE PORTRAIT DE BEYONCé EN NéFERTITI FAIT POLéMIQUE EN ÉGYPTE ?

Après avoir exposé un portrait de Beyoncé en Néfertiti, les archéologues néerlandais ont été interdits d’accéder à certains sites de fouille en Égypte. Explications.

Une seconde polémique a vu le jour en Égypte. Le musée national des Antiquités de Leyde, aux Pays-Bas, qui abrite depuis des années l’une des dix plus importantes collections égyptiennes au monde, a récemment fait l’objet d’une polémique avec son exposition « Kemet ». En effet, cette dernière met en avant des portraits de stars africaines-américaines en souverains égyptiens. On peut ainsi y voir Beyoncé en Néfertiti, une reine égyptienne, mais également le rappeur Nas en Toutânkhamon ou encore l’acteur Eddie Murphy en Ramsès.

Une exposition qui n’a pas plu au gouvernement égyptien qui a accusé le musée de « falsifier l’histoire et d’adopter une position afrocentrée », a rapporté « The Times ». À la suite de cette prise de parole, les autorités ont interdit l’accès aux archéologues néerlandais de se rendre sur certains sites de fouille où se trouvent les pyramides les plus anciennes, dans lesquelles le musée était impliqué depuis 1975. 

DES DISCUSSIONS EN COURS

De son côté, le journal égyptien « Al-Fagr » a décrit cette exposition comme étant « provocante » et elle nécessite « une explication ». Face à cette polémique, le musée a tenu à se défendre. Toujours selon « The Times », les commissaires ont précisé que « Kemet » « avait pour seul objectif d’explorer l’importance de l’Égypte ancienne et de la Nubie dans le travail des musiciens de la diaspora africaine ». Des précisions qui auraient dû être claires dès le début pour Hossam Zidan, le spécialiste en archéologie de « Al-Fagr ». « Ils auraient dû préciser que l’exposition concerne des musiciens africains et non égyptiens. Cela est conforme à l’histoire, à la réalité et à la logique, car ils n’étaient pas et ne seront pas des Égyptiens », a-t-il répondu. 

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