VOYAGE : ET SI NOUS NOUS EN REMETTIONS AUX ASTRES POUR CHOISIR NOTRE PROCHAINE DESTINATION?

Si l’astronomie a toujours fasciné bon nombre d’âmes rêveuses, le fait qu’elle détermine désormais nos périples aux quatre coins du globe est un phénomène récent plus inattendu. Pourtant National Geographic et Condé Nast Traveler, bibles immuables des voyageurs aguerris, sont unanimes, l’astro-tourisme n’a jamais eu autant le vent en poupe. Les astrophysiciens estiment que la saison 2024- 2025, portée par des événements cosmiques inédits grâce au cycle d’activités du Soleil, a offert le plus de chances d’observer des aurores boréales et australes depuis 20 ans. En particulier du mois de septembre à mars, moment où elles habillent de voiles verts azurés le ciel du Grand Nord. Pour les admirer, le mieux est de poser ses valises en Islande.

Les astres dictent désormais nos prochains voyages

Au flanc du volcan Hengill, l’hôtel Ion Luxury Adventure est devenu le point de chute de prédilection des amateurs du genre, profitant d’une vue imprenable sur le cercle polaire, derrière les immenses fenêtres du lieu perché sur pilotis. Quand ce ne sont pas les pluies de météores, le passage de comètes ou les éclipses qui deviennent le point central de nombreuses pérégrinations. Depuis 2021, le groupe britannique Black Tomato organise des séjours sur mesure pour admirer, entre autres, des éclipses solaires dans la nature sauvage de la Patagonie. Tandis que Le Ponant, petit bateau de croisière français, propose de naviguer sous les étoiles de l’Antarctique et des îles Lofoten en Norvège. Parallèlement, à Hawaï, le rooftop du Hyatt Regency Maui Resort And Spa organise des séances d’observation interstellaire, équipées de télescopes et suivant les conclusions tirées par Edward Mahoney, qui y a été le directeur de l’astronomie de la NASA durant 20 ans.

Si l’on préfère les structures plus intimistes, andBeyond Sossusvlei Desert Lodge, offre un face-à-face saisissant avec le cosmos, perdu au milieu de la brousse namibienne quasi vierge. Car cet attrait céleste découle aussi d’une envie sincère de profiter d’un environnement immaculé, sans pollution ni frénésie humaine. Une façon de revenir aux fondamentaux, dans un monde où le digital ne semble plus avoir de limites. Et même si le fait de lever les yeux vers les étoiles, peut être à la recherche de réponses, est un réflexe ancestral, certains poussent le curseur encore un peu plus loin. Avec l’essor d’une mouvance appelée Astrocartography (astro-carto-graphie).

Nouvelle lubie (au million de hastag sur TikTok) qui reprend le concept de l’astrologue Jim Lewis élaboré dans les années 1970 partant du principe que les planètes exercent une influence différente sur notre destinée en fonction de là où nous nous trouvons. Il propose, entouré d’experts ou en se rendant sur Astre.com, d’utiliser pour point de départ notre thème natal de façon à déterminer les régions et les énergies planétaires qui pourraient nous être bénéfiques. En résulte une carte du monde où se dressent, selon l’heure et la date de naissance de chacun, des lignes associées au zodiaque (Venus liée à l’amour, Neptune à la spiritualité, Mercure à la communication…). Ainsi pour les rencontres amoureuses, certains seront encouragés à mettre le cap sur Bali. D’autres, ayant des envies de transformation, seront dirigés vers Lamu ou Nagasaki. Sans être une science exacte et à défaut d’y trouver l’objet de son désir, ces périples donnent tout de même la possibilité de manifester à l’Univers une envie profonde, mais aussi de voir du (beau) pays.

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